Enjeux de la formation

L’automobile est devenue un outil social indispensable pour une très grande partie des jeunes de notre société. Au-delà du plaisir de conduire, l’utilisation d’une voiture est souvent indispensable pour les études, le travail ou les loisirs. Rouler en sécurité est donc une nécessité pour tous.

Les conducteurs débutants représentent une part trop importante des tués et des blessés sur la route. L’effort engagé doit être poursuivi, notamment par le renforcement de l’éducation et de la formation.

Les accidents de la route ne sont pas liés à la fatalité et le programme de formation au permis de conduire est mis en place pour aider les nouveaux conducteurs à se déplacer avec un risque faible de perdre la vie ou de la dégrader.

L’objectif général est d’amener tout automobiliste débutant à la maîtrise de compétences en termes de savoir être, savoirs, savoir-faire et savoir devenir. Apprendre à conduire est une démarche éducative exigeante.

Le programme de formation se veut une vue d’ensemble des compétences qu’un conducteur responsable doit acquérir pour ne pas mettre sa sécurité et celle des autres en danger.

Il faudra que les élèves prennent conscience que ce qui est appris en formation doit progresser et évoluer, après l’obtention du permis de conduire, en tenant compte des mêmes objectifs sécuritaires que lors de leur apprentissage.

Les élèves vont apprendre à manipuler une automobile et à circuler dans différentes configurations, à en connaître les risques et les limites. Ils iront, au travers de ce programme, comprendre les règles du code de la route ainsi que l’influence des lois physiques, psychologiques et physiologiques. Ils devront également se situer personnellement en tant que citoyen dans leur choix de conduite.

Des cours théoriques et pratiques, collectifs ou individuels, les aideront à atteindre les objectifs définis et à personnaliser leur progression. Leur formateur aura pour rôle de les guider et les accompagner. Des tests de connaissances et de capacités pourront être mis en place au fur et à mesure.

L’EPREUVE THEORIQUE GENERALE (LE CODE)

Pour passer l’épreuve du code, il faut avoir au moins 17 ans si vous suivez la formation traditionnelle, ou 15 ans si vous suivez l’apprentissage anticipé de la conduite (AAC)

Pour réussir cette épreuve, il faut obtenir au moins 35 bonnes réponses sur 40 questions (5 erreurs maximum). Une réponse est considérée comme juste si toutes les propositions exactes ont été validées.

Parmi les 40 questions auxquelles les élèves devront répondre, certaines sont en vidéo. Pendant le déroulé de la vidéo, les élèves devront penser à évaluer l’intervalle de sécurité et à regarder tous les rétroviseurs.

Le jour de l’examen, les élèves devront penser à apporter leur pièce d’identité et leur convocation. Le code sera alors valable 5 ans et/ou pour 5 présentations à l’épreuve pratique.

LE PROGRAMME DE FORMATION

1- Maîtriser le maniement du véhicule dans un trafic faible ou nul

▪ Connaître les principaux organes et commandes du véhicule, effectuer des vérifications intérieures et extérieures.

▪ Entrer, s’installer au poste de conduite et en sortir.

▪ Tenir, tourner le volant et maintenir la trajectoire.

▪ Démarrer et s’arrêter.

▪ Doser l’accélération et le freinage à diverses allures.

▪ Utiliser la boîte de vitesses.

▪ Diriger la voiture en avant en ligne droite et en courbe en adoptant allure et trajectoire.

▪ Regarder autour de soi et avertir.

▪ Effectuer une marche arrière et un demi-tour en sécurité.

2- Appréhender la route et circuler dans des conditions normales

▪ Rechercher la signalisation, les indices utiles et en tenir compte.

▪ Positionner le véhicule sur la chaussée et choisir la voie de circulation.

▪ Adapter l’allure aux situations.

▪ Tourner à droite et à gauche en agglomération.

▪ Détecter, identifier et franchir les intersections suivant le régime de priorité.

▪ Franchir les ronds-points et les carrefours à sens giratoires.

▪ S’arrêter et stationner en épi, en bataille et en créneau.

3- Circuler dans des conditions difficiles et partager la route avec les autres usagers

▪ Evaluer et maintenir les distances de sécurité.

▪ Croiser, dépasser, être dépassé.

▪ Passer des virages et conduire en déclivité.

▪ Connaître les caractéristiques des autres usagers et savoir se comporter à leur égard, avec

respect et courtoisie.

▪ S’insérer, circuler et sortir d’une voie rapide.

▪ Conduire dans une file de véhicules et dans une circulation dense.

▪ Connaître les règles relatives à la circulation inter-files des motocyclistes. Savoir en tenir    compte.

▪ Conduire quand l’adhérence et la visibilité sont réduites.

▪ Conduire à l’abord et dans la traversée d’ouvrages routiers tels que les tunnels, les ponts,…

4- Pratiquer une conduite autonome, sûre et économique

▪ Suivre un itinéraire de manière autonome.

▪ Préparer et effectuer un voyage longue distance en autonomie.

▪ Connaître les principaux facteurs de risque au volant et les recommandations à appliquer.

▪ Connaître les comportements à adopter en cas d’accident : protéger, alerter, secourir.

▪ Faire l’expérience des aides à la conduite du véhicule (régulateur, limiteur de vitesse, ABS,

aide à la navigation…).

▪ Avoir des notions sur l’entretien, le dépannage et les situations d’urgence.

▪ Pratiquer l’écoconduite.

L’EXAMEN PRATIQUE

Pour se présenter à l’épreuve pratique, il faut avoir au moins 18 ans ou 17 ans et demi si le candidat a suivi l’AAC ; il faut avoir réussi l’examen du code.

Cette épreuve dure environ 32 minutes. Elle a pour but de vérifier si le candidat est capable de conduire seul, sans mettre en danger sa sécurité et celles des autres. Elle est évaluée par un expert, l’inspecteur du permis de conduire et de la sécurité routière.

Le jour de l’examen, l’épreuve sera présentée individuellement à chaque candidat par l’expert, qui précisera ce que le candidat devra faire :

▪ réaliser un parcours empruntant des voies à caractère urbain, routier et/ou autoroutier ;

▪ suivre un itinéraire en autonomie pendant environ 5 minutes ;

▪ réaliser deux manœuvres différentes, un arrêt freinage pour un arrêt de précision et une manœuvre en marche arrière ;

▪ procéder à la vérification d’un élément technique à l’intérieur ou à l’extérieur du véhicule, répondre à une question en lien avec la sécurité routière, et répondre à une question sur les premiers secours ;

▪ appliquer les règles du code de la route, notamment les limitations de vitesse s’appliquant aux élèves conducteurs ;

▪ adapter la conduite dans un souci d’économie de carburant et de limitation de rejet de gaz à effet de serre ;

▪ faire preuve de courtoisie envers les autres usagers et notamment les plus vulnérables.

L’évaluation réalisée par l’expert est basée sur des textes réglementaires et instructions précises qui en fixent les modalités. Cette évaluation consiste en un bilan de compétences nécessaires et fondamentales devant être acquises pour une conduite en sécurité, car la conduite est un acte difficile qui engage une responsabilité forte.

A l’issue de l’épreuve, l’expert retranscrit de façon formelle le bilan de compétences dans une grille d’évaluation. Le Certificat d’Examen du Permis de Conduire, sur lequel est noté le résultat.

En cas de réussite, le CEPC sera le justificatif auprès des forces de l’ordre en attendant le permis de conduire. Ce document sera valable 4 mois maximum.

En cas de réussite, le candidat se trouvera en période probatoire avec un capital de départ de 6 points.

 

par Anders Noren.

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